Le recrutement d’un consultant national pour réaliser l’évaluation finale du Projet d’accueil, d’accompagnement et de la défense des droits des migrants

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Date : 20 octobre 2022

Pays : AME/ MALI

INTITULE DE LA MISSION Recrutement d’un consultant national pour l’évaluation finale du Projet d’accueil, d’accompagnement et de la défense des droits des migrants

ORGANISATION COMMANDITAIRE : ASSOCIATION MALIENNE DES EXPULSES (AME)

DUREE : Trente (30) jours.

Prière envoyer vos propositions (propositions technique et financière) dûment signées à l’adresse

E-mail : expulsesmaliensbasta@yahoo.fr  avec mention de la référence et intitulé du dossierVotre proposition devra être reçue au plus tard le Jeudi 10 novembre 2022 à 17 H 00 précises (GMT).

Pour plus de précisions ou de renseignements, écrivez à : expulsesmaliensbasta@yahoo.fr

CONTEXTE :

Le Mali, Etat de l’Afrique de l’Ouest, fait partie des pays les plus pauvres de la planète. En effet, la pauvreté touche aujourd’hui près de deux tiers (63,8 %) de la population totale. Près d’un tiers de cette population vit dans l’extrême pauvreté. Toutefois, l’ampleur de la pauvreté varie selon le milieu de résidence (urbain, rural), le secteur d’activités (primaire, secondaire et tertiaire), l’âge et le sexe. En effet, 88 % de la population pauvre est implantée en milieu rural et la pauvreté touche beaucoup plus les femmes que les hommes. L’incidence de la pauvreté est de 75,9 % en milieu rural contre 30,1 % en milieu urbain. Par ailleurs, il faut deux fois plus d’efforts d’investissement dans les secteurs sociaux en milieu rural (45,8 % de profondeur) pour amener les localités pauvres au seuil de pauvreté qu’en milieu urbain où la profondeur de la pauvreté s’établit à 22,3 %. Les populations pauvres du pays travaillent en grande majorité dans le secteur primaire (soit près de 90 % des emplois des pauvres relèvent de ce secteur).

Par rapport à l’éducation au Mali, bien que celle-ci se soit améliorée au cours de la dernière décennie, plus de deux millions d’enfants âgés de 5 à 17 ans ne vont toujours pas à l’école et plus de la moitié des jeunes âgés de 15 à 24 ans au Mali sont analphabètes. La pauvreté des ménages, le travail d’enfants, l’insécurité et le manque d’écoles proches du domicile des enfants sont autant de facteurs qui expliquent le taux élevé d’abandon scolaire et de non-scolarisation au Mali. Pour les enfants qui vont à l’école, l’insuffisance voire l’absence d’enseignants qualifiés, de manuels scolaires adéquats et suffisants et d’un environnement scolaire de qualité a des effets négatifs sur les résultats d’apprentissage.

En ce qui concerne l’emploi et le chômage, le constat est que les jeunes maliens sont confrontés à une inadéquation entre les formations reçues et les besoins du marché. Selon les statistiques, le nombre de personnes  diplômées arrivant chaque année sur le marché du travail est estimé à 300 000 jeunes, la plupart étant sans formation ni qualification. Par ailleurs, le nombre d’emplois créés dans l’économie est inférieur à ce qui est nécessaire pour suivre le rythme de croissance de la population.

Sur le plan sanitaire, la pandémie de la maladie à  coronavirus, a beaucoup impacté sur les conditions socioéconomiques des ménages, en particulier ceux qui dépendent majoritairement des envois de fonds des migrants. Bien que la situation épidémiologique du pays soit sur une cote descendante évoluée timidement, elle a eu des répercussions sur l’économie, le social, l’éducation et le mode de vie des populations : arrêt ou ralentissement des activités dans certains secteurs économiques (hôtellerie,  commerce international…), fermeture des écoles, imposition des mesures barrières etc. Les familles maliennes – très nombreuses d’ailleurs – qui vivent des transferts financiers des migrants beaucoup souffrirent de la crise sanitaire.

Sur le plan sécuritaire, la situation demeure fragile dans certaines localités du pays. En effet, depuis 2012, le Mali est confronté à des insurrections indépendantistes et terroristes et des violences intercommunautaires qui ont fait des milliers de morts et provoqué des centaines de milliers de déplacés (aussi bien à l’interne l’intérieur  qu’à l’externe du pays).

Sur le plan politique. Actuellement une transition est organisée et mise en place en attendant la tenue des nouvelles élections. Malgré la crise politico institutionnelle, le pays est relativement stable car les fonctions régaliennes de l’Etat sont assurées et les populations vaquent à leurs occupations quotidiennes.

Sur le plan démographique, La population malienne est estimée à près de 22 000 000 d’habitants en 2020. Par ailleurs, selon les estimations d’une étude du Fonds monétaire international (FMI), avec un taux de croissance démographique de plus de 3% et un taux de fécondité de 6,2 enfants, l’un des plus élevés au monde excepté celui du Niger. A ce rythme d’accroissement la population malienne dépassera les 45 millions d’habitants d’ici à 2050. Cette population est très cosmopolite car elle est constituée de différentes ethnies, dont les principales sont les Bamanans, les Bobos, les Bozos, les Dogons, , les Malinkés, les Peuls, les Sonrhaïs, les Touaregs. Historiquement et culturellement, le Mali est caractérisée par la grande mobilité de sa population, ainsi que le brassage et l’intégration de cette population. Ceci est l’héritage d’un passé culturel caractérisé par la présence de grands empires et royaumes comme l’empire du Ghana, l’empire du Mali, l’empire Songhoy, le royaume bambara de Ségou, le royaume peulh du Macina, etc.

Toutes les conditions ci-dessus décrites favorisent la migration des jeunes maliens (hommes et femmes) désespérés et sans perspectives économiques, faisant du Mali une région de fortes mobilités humaines.

DESCRIPTION DU PROJET

Les années 2019 et 2020 ont  été caractérisées par le retour massif (rapatriement, expulsion, refoulement) des migrants subsahariens en provenance de plusieurs pays dont la Libye, l’Algérie, l’Angola, l’Arabie Saoudite, la France etc. Au total, sans les statistiques du 2e semestre 2022 non encore clôturé, l’AME a recensé globalement 17465 migrants retournés au Mali.  Grâce au projet, l’AME  a pu venir en aide à plusieurs centaines d’entre eux (plus de 1500 migrants pris en charge dont 288 femmes et 387 enfants,) à travers des activités d’accompagnement social-médical et juridique. 21 migrants (dont 20 femmes) ont bénéficié de formation.

De nos jours, cette migration qui devrait être appréhendée comme une opportunité (à la fois pour les pays de départ et d’accueil) est, cependant, mal perçue par certains. Car, il s’agirait, pour ces détracteurs, d’un problème à résoudre, voire d’un fléau à combattre impérativement.  C’est la raison pour laquelle on assiste à une recrudescence des politiques de plus en plus restrictives en vue de barrer la route aux migrants. Cela se traduit concrètement par l’érection de murs au niveau des frontières, le renforcement des systèmes de surveillance, sur les océans, le durcissement des conditions d’entrée et de séjours dans la plupart des pays d’accueil des migrants. Comme conséquences, des centaines de migrants perdent la vie chaque année sur les routes de la migration (noyade dans les océans, disparition et décès dans le Sahara), tandis que des milliers d’autres font l’objet de détentions arbitraires, de traitements afflictifs et infamants, d’exploitation de toute sorte, bref de nombreuses violations de leurs droits humains. En outre, ils sont souvent expulsés, refoulés ou rapatriés dans des conditions inhumaines et dégradantes et abandonnés à leur propre sort.

Chaque année, l’Association Malienne des Expulsés (AME) répertorie des milliers de personnes migrantes (hommes, femmes et enfants) expulsées, refoulés et rapatriées vers le Mali en provenance de nombreux pays africains, européens, américains et asiatiques. A leur retour, ces migrants se trouvent confrontés à plusieurs problèmes d’ordre social, économique, sanitaire et juridique. Sur le plan social, ils peuvent faire l’objet de rejet dans leurs entourages familiers et/ou se sentir très frustrés par le fait qu’ils soient revenus bredouilles alors qu’ils étaient partis en vue d’améliorer leurs situations et celles de leurs familles. Cela explique pourquoi certains refusent de prendre attache avec leurs familles. Puis, sur le plan économique, ils font face à la problématique de réinsertion économique et sociale qui constitue un défi majeur dans plusieurs pays en voie de développement. Sur le plan sanitaire, certains migrants expulsés, refoulés ou rapatriés souffrent de troubles physiques et psychologiques et n’ont pas les moyens pour couvrir les frais médicaux. Enfin, sur le plan juridique et administratif, certains migrants de retour, de transit ou de départ ont besoin de conseils ou de suivis dans un certain nombre de cas : biens ou argent restés dans le pays d’accueil, regroupement familial, obtention de pièces d’identités etc.

Compte tenu de toutes ces difficultés qui se posent aux migrants de retour, de transit ou de départ, l’Association Malienne des Expulsés (AME) s’est fixée comme objectifs l’assistance d’urgence aux migrants et la défense et promotion de leurs droits. Les interventions de l’association permettent, en effet, de palier les déficits d’accompagnent et de promotion des droits des migrants au Mali comme ce fut le cas dans les années 80 et 90.  Grâce à ses actions, l’AME a su se forger une reconnaissance internationale sur la scène de la migration et elle joue un rôle de premier ordre en matière de plaidoyer à l’échelle nationale.

Le présent projet cherche à entreprendre des actions visant à réduire considérablement les effets négatifs du retour forcé des migrants en leur procurant une assistance socio-économique, psycho-médicale et juridico-administrative. Le projet accordera une attention particulière aux femmes et enfants migrants victimes de retour forcé et des violations de leurs droits.

Bien que la migration malienne soit majoritairement masculine, il n’en demeure pas moins que les femmes, les jeunes filles et les enfants migrent soit pour rejoindre leur conjoint ou leurs parents (regroupement familial), soit pour tenter leur chance en fuyant la pauvreté, la misère ou les conflits.

La population bénéficiaire de l’action est constituée des migrants expulsés, refoulés, rapatriés et voire de retour volontaire que l’AME accueille et assiste. Il s’étend indirectement à leur famille et entourage de par la nature communautaire de la migration ainsi qu’aux candidats potentiels et aux décideurs.

Pendant deux (2) ans, les activités de prise en charge permettront d’atteindre directement mille deux cents (1200) migrants de retour (hommes et femmes) – à raison de 600 par an – qui ont besoin d’un accompagnement socio médical et/ou juridique

 

Le projet intervient sur toute l’étendue du territoire du Mali, principalement basé à Bamako, une antenne locale en assure la mise en œuvre à Nioro du Sahel dans la région de Kayes.

De par sa situation géographique et de son statut particulier du District du Mali, Bamako est un carrefour où se concentrent les migrants. La ville regorge des jeunes ruraux, des hommes, des femmes et des enfants venus d’horizons divers fuyant la pauvreté, l’insécurité et la misère. La ville demeure aussi la principale destination des migrants de retour. En plus, il abrite l’aéroport international du Mali et plusieurs gares routières et ferroviaires.

La région de Kayes se situe à l’ouest du Mali et fait frontières avec le Sénégal, la Guinée et la Maurétanie (du côté de Nioro du Sahel). La région est considérée comme une zone de départ massif des migrants (jeunes garçons et filles) en raison de la sécheresse. Il faut noter aussi que la migration est perçue dans cette partie du Mali comme un phénomène culturel

OBJECTIFS DU PROJET :

Les objectifs poursuivis par le projet sont entre autres ::

  • Apporter une assistance d’urgence aux migrants de retour dans des conditions précaires et fragiles ;
  • Promouvoir les droits des migrants, valoriser les activités de l’AME, et inciter les décideurs nationaux, régionaux et internationaux à veiller à la protection des migrants :
  • Former, appuyer et suivre 20 migrants de retour dont 10 femmes en activités génératrices de revenus (AGR).

L’approche de mise en œuvre du projet sera participative et d’animation. Participative d’abord, dans la mesure où le projet verra la participation effective de toutes les entités identifiées et qui seront parties prenantes. Il s’agit des migrants ciblés, des services étatiques ou non étatiques concernés par la problématique, des centres de santé, des hôpitaux. Ensuite une approche d’animation, dans la mesure où les activités à réaliser nécessiteront des échanges, de la médiation sociale entre le migrant et sa famille, des séances de discussion animées notamment par les intervenants de l’AME et les migrants eux-mêmes.

 

Ledit projet est financé par le Ministère Fédéral de la Coopération Economique et du Développement (BMZ) et Pain pour le Monde pour une durée de deux ans,  de 01 janvier 2021au 31 décembre 2022.

la mise en œuvre du projet est assurée par l’AME.. C’est dans cette perspective et conformément aux exigences des bailleurs que la présente évaluation finale du projet est organisée  et elle respecte les critères d’évaluation convenus au sein du CAD de l’OCDE (pertinence, cohérence, efficacité, efficience, impact et durabilité). Les thèmes transversaux d’évaluations contraignantes de Pain pour le Monde sont le genre, l’inclusion et les impacts sur l’environnement. Enfin, une évaluation doit être utile, équitable, précise et réalisable.

DESCRIPTION DES RESPONSABILITES :

Objectif général de l’évaluation finale :

La présente évaluation a pour objectif de fournir au partenaire du programme des informations d’appréciation sur la réalisation des produits du projet, de tirer des enseignements et de formuler des recommandations pertinentes pour l’orientation à prendre pour l’atteinte des résultats attendus, la consolidation et la pérennisation des acquis du programme pour des besoins d’extension à d’autres zones géographiques.

Objectifs spécifiques :

  • Évaluer la performance globale par rapport aux objectifs tels que définis dans le document du projet et d’autres documents connexes ;
  • Évaluer la pertinence des actions du projet par rapport aux priorités nationales, ainsi que les objectifs stratégiques de l’AME ;
  • Évaluer l’efficience et l’efficacité du projet ;
  • Procéder à l’analyse critique des mesures de mise en œuvre et de gestion du projet ainsi que les contraintes liées à la mise en œuvre ;
  • Évaluer la durabilité des interventions du projet et considérer l’impact du projet sur la vie des communautés bénéficiaires de l’intervention ; et,
  • Documenter les leçons apprises et les meilleures pratiques relatives à la conception, à la mise en œuvre et à la gestion du projet, qui pourraient être utiles à d’autres projets dans le pays et ailleurs dans le monde.
  1. CRITERES CLEFS DE L’EVALUATION :

L’évaluation devra analyser les points suivants :

Pertinence du projet relativement aux :

  • objectifs et la stratégie du projet par rapport aux priorités nationales et au mandat et priorités de l’AME ;
  • besoins exprimés par les partenaires nationaux ;
  • à la politique de la promotion d’un cadre de coopération, de coordination et de pilotage du développement régional ;
  • acteurs et parties prenantes du projet ;
  • zones d’interventions, groupes cibles ; et
  • mécanismes et modalités d’intervention et de suivi et d’évaluation.

 

Efficacité à travers une analyse de :

  • La quantité et la qualité des activités réalisées et des résultats atteints par le projet en rapport avec la programmation ;
  • La répartition et l’utilisation des ressources ;
  • Les mécanismes de mise en œuvre et de suivi-évaluation et le rôle des différents acteurs ;
  • La contribution du projet à la réalisation des priorités du gouvernement appuyées par AME;

Efficience, l’évaluation s’intéressera, par rapport aux produits réalisés et aux résultats atteints, à :

  • L’utilisation des ressources du projet (adéquation des moyens, du personnel et activités aux résultats à atteindre, bon usage des ressources, capacités d’exécution, etc.) ;
  • Les partenariats mis en place, en lien avec les autres intervenants du secteur.

Durabilité des résultats et de leurs impacts en termes de renforcement des capacités des bénéficiaires et des partenaires nationaux et en termes de développement humain durable ;

  • L’évaluation devra formuler des propositions de capitalisation des acquis et d’amélioration pour une éventuelle poursuite des activités dans le cadre d’une extension du présent programme ou d’’un nouveau programme en termes de stratégies et de dispositif organisationnel de mise en œuvre et de suivi du programme, de moyens matériels, humains et financiers nécessaires à sa mise en œuvre y compris les modalités d’exécution.

Questions relatives à l’évaluation:
En outre, la mission d’évaluation examinera les performances globales du projet par rapport aux résultats attendus mais s’appesantira également sur certaines questions spécifiques :

Les préoccupations majeures auxquelles il faudra répondre sont :

  • Quelle est la performance du projet en termes d’atteinte des résultats escomptés en référence aux indicateurs et cibles du cadre de ressources et résultats et de réalisation des activités prévues;
  • En rapport avec les ressources mises à disposition et les activités effectives, quels sont les signes et preuves que le projet a atteint ou pourra atteindre ses objectifs et aura ainsi contribué à l’objectif de consolidation du développement local;
  • Quelles valeurs ajoutées ou conséquences peuvent être attribuées au projet  à ce stade;
  • Quel est le degré de satisfaction des diverses parties prenantes vis-à-vis du projet et des résultats atteints.

Evaluation de la durabilité des résultats:
La mission évaluera les possibilités de pérennisation des acquis du projet sur des aspects tels que :

  • Les institutions et capacités renforcées ;
  • Quelle a été la contribution du projet au renforcement des capacités nationales ;
  • Quels outils devraient être mis en place pour assurer la durabilité et la diffusion des produits assurés par le projet ;
  • Le niveau de fonctionnalité et durabilité des outils  réalisés ;
  • Les facteurs déterminants dans la mise en œuvre du projet;
  • La mise en œuvre du projet et les résultats atteints l’ont-ils été conformément au plan établi ou existe-t-il des obstacles imputables à AME, au Gouvernement ou à d’autres partenaires qui ont limité la réussite du projet;
  • Le projet possède-t-il une vision claire des résultats à atteindre et des moyens nécessaires devant être mobilisés à cet effet;
  • La justification et le cadre de ressources et résultats du projet sont-ils pertinents pour l’atteinte des objectifs au regard du contexte national;
  • Les hypothèses et les risques identifiés ont-ils été pertinents ? ont-ils été bien gérés;
  • Le projet a-t-il été bien conçu et s’insère-t-il dans les stratégies nationales en matière d’appui à la protection des migrations (POSOM);
  • Les arrangements de gestion du projet étaient-ils adéquats et appropriés;
  • La gestion du projet a-t-elle été axée sur l’atteinte des résultats ;
  • Existe-t-il des goulots d’étranglement au niveau des décaissements entre les bailleurs et le projet;
  • Les systèmes de gestion et de rapportage ont-ils fonctionné correctement;
  • Quelles ont été la qualité et la pertinence de l’appui technique de l’AME ainsi que les partenaires dans la mise en œuvre du projet et l’atteinte des résultats.

La nature catalytique :

  • Dans quelle mesure le projet a eu un effet catalyseur, en substance, financièrement et en termes de développement et / ou le renforcement des partenariats.
  • Analyse de situation dans la perspective d’une extension du projet;
  • Analyser la vision, la stratégie et les mesures concernant une continuation du projet;
  • Quels sont les efforts actuels dans le domaine;
  • Quels sont les défis à relever et les lacunes à combler dans le processus;
  • Apprécier la possibilité d’une formulation d’une seconde phase du projet en considérant les leçons et recommandations de la phase actuelle du programme.

Résultats attendus de l’analyse:

  • Au terme de cette évaluation, les partenaires devront disposer d’éléments pertinents pour la prise de décision relative en partie aux mesures correctives, objet d’une formulation d’une seconde phase;

L’évaluation à cet effet, devra fournir une information d’analyse sur :

  • L’état de la mise en œuvre du projet et des progrès réalisés par rapport aux différents objectifs retenus ;
  • Les facteurs ayant influencé positivement ou négativement à tous les niveaux l’atteinte des objectifs du projet ;
  • Le degré d’atteinte des objectifs ;
  • Les forces, faiblesses, opportunités et risques du projet ;
  • La définition d’orientations claires, de suggestions ou de recommandations pertinentes (en termes d’objectifs à atteindre, d’actions à entreprendre, de partenariat à développer, etc.) ;
  • L’identification et la documentation des enseignements qui en résultent en termes de bonnes ou de mauvaises pratiques ;
  • L’opportunité et les modalités d’extension du projet existant, ainsi que les conditions de sa mise en œuvre efficiente.

Produits attendus:
L’évaluation devra produire les rapports suivants :

  • Un rapport initial d’évaluation – Un rapport initial doit être préparé et présenté au commanditaire durant la première semaine de la mission, par le consultant évaluateur. Il doit détailler la compréhension de l’évaluateur par rapport aux éléments qui sont évalués et pour quelle raison ils sont évalués en indiquant comment chaque question de l’évaluation obtiendra une réponse à l’aide de : méthodes proposées, sources proposées de données et procédures de collecte des données. Le rapport initial doit inclure un programme détaillé des tâches, activités et prestations ;
  • Un projet de rapport d’évaluation provisoire à restituer aux parties prenantes;
  • Un rapport d’évaluation finale intégrant les observations de la partie prenante

NB Le rapport final de la mission ne devra pas excéder 40 pages, annexes non comprises.

4. METHODOLOGIE

Le consultant national détaillera dans le rapport initial l’approche méthodologique qui sera suivie pour la réalisation de la mission. Toutefois, le déroulement de la mission devrait comporter les étapes ci-après :

  • Réunion de cadrage avec le Consultant dont l’objet est de présenter le consultant aux parties prenantes dont AME, l’équipe du projet, la clarification du mandat et échanges sur la méthodologie;
  • Consultation de la bibliographie existante : exploitation de toute la documentation produite dans le cadre de la mise en œuvre du projet;
  • Au cours de cette phase, le consultant  procédera à une revue documentaire qui consistera entre autres, à collecter les informations disponibles sur les approches, outils, et mécanismes de planification, de mise en œuvre et de suivi du projet ainsi que la documentation générée à l’occasion de l’exécution du projet;
  • A cet effet, une liste de documents obligatoires à considérer par le consultant sera fournie au consultant par l’AME et les bailleurs.

Approche participative :

  • Il s’agit de l’organisation des réunions de travail avec les principaux acteurs et bénéficiaires sur les résultats du projet. Dans ce cadre, le consultant rencontrera les partenaires nationaux et régionaux/locaux ainsi que les principaux partenaires techniques et financiers et les programmes et projets intervenant en  matière de migration;
  • Il sera suggéré au consultant d’utiliser un questionnaire, les visites sur le terrain et les entretiens avec les services techniques et les Organisations de expulsés sur les sites ayant abrité les sessions de formation et les autres activités du projet.

Structure du rapport:
Le rapport de mission devra aborder l’ensemble des points énumérés dans les termes de référence et doit être présenté selon une structure qui met en exergue, sans être limité à, les éléments suivants :

  • Une synthèse de trois pages au maximum décrivant les but et les objectifs de l’évaluation, l’approche et les méthodes d’évaluation et un résumé des principales déductions, conclusions et recommandations ;
  • L’étendue et les objectifs de l’évaluation en abordant les principales questions liées à l’évaluation ;
  • L’approche et méthodes d’évaluation ;
  • Termes de référence pour l’évaluation finale du projet
  • L’analyse des données ;
  • La matrice d’évaluation remplie ;
  • Une mise à jour des indicateurs du programme, discussion de leur pertinence et éventuellement proposition d’autres indicateurs pertinents ;
  • Les déductions et conclusions ;
  • Les recommandations ;
  • Et les enseignements tirés.

5. LIEU DE L’ETUDE

L’étude sera conduite dans le District de Bamako et éventuellement dans d’autres régions du pays.

  1. LIVRABLES

Il est attendu du consultant :

  • Une note méthodologique succincte décrivant les méthodes, les outils, les échantillons, les partenaires à visiter, les sites à visiter et un calendrier qui doit être validé par les parties prenantes du projet ;
  • une (01) copie du rapport provisoire de l’évaluation à valider par les parties prenantes
  • trois (03) copies du rapport final intégrant les observations des parties prenantes, BMZ, Pain pour le Monde et équipe AME.

Tous les documents seront rédigés en langue française et remis en formats papier et électronique (Word, Excel et Powerpoint), etc.

NB : toutes les présentations du consultant avec les parties prenantes se feront obligatoirement en Powerpoint.

  1. COMPÉTENCES

Tâches du consultant

Les principales tâches assignées au consultant sont :

  • l’élaboration de la méthodologie de l’étude ;
  • l’élaboration du chronogramme de réalisation de l’étude ;
  • la participation aux séances de debriefing avec des résumés succincts :
  • la participation à la réunion de validation du rapport de démarrage de l’étude
  • l’organisation de rencontres avec l’ensemble des acteurs aux niveaux national, régional et local dans la conduite de la mission;
  • la conception de la note conceptuelle des outils de collecte des données sur le terrain auprès des organisations de migrants, bénéficiaires de l’intervention et sur les sites du projet ;
  • l’organisation des séances de travail avec les membres du comité national de pilotage du projet, les partenaires techniques et financiers du projet et l’équipe du projet, en charge de valider chaque étape de la mission.
  • la collecte des données sur l’impact des réalisations sur la vie des communautés bénéficiaires au niveau du District de Bamako et de Nioro du Sahel et le choix des sites à échantillonner ;
  • l’information et la sensibilisation des responsables sur la mise à échelle des bonnes pratiques migratoires dans la zone du projet et au déla ;
  • la production du rapport provisoire de l’évaluation finale ;
  • la participation à la réunion du comité technique d’examen et de validation du rapport provisoire de l’évaluation finale;
  • la production et le dépôt du rapport final de l’évaluation finale.

 

Aptitudes Interactives :

  • reconnaît et réagit de façon appropriée aux idées, aux intérêts et aux préoccupations des autres en témoignant d’une grande sensibilité pour la différence ;
  • établit les normes et objectifs de performance, et assume les responsabilités y afférentes.

Orientation sur les résultats :

  • planifie et produit des résultats de qualité pour atteindre les objectifs visés.

Innovation et discernement :

  • contribue avec des idées et des approches novatrices et bonnes pratiques migratoires pour faire face à des situations difficiles ;
  • s’efforce de fournir des services de qualité centrés sur le client (à l’interne comme à l’externe).

Communication:

Démontre de bonnes aptitudes de communication écrite et orale.

  • Connaissance du travail et expertise ;
  • exécute les tâches quotidiennes de façon ordonnée, efficace et systématique en s’adaptant à la charge de travail lorsqu’elle fluctue ;
  • utilise la technologie de l’Information comme outil et comme ressource ;
  • est motivé et démontre une capacité à poursuivre son développement personnel et à apprendre ;
  • bonne connaissance des initiatives d’élaboration et de mise en œuvre de programmes liés à la migration ;
  1. QUALIFICATIONS

Profil du consultant

  • L’étude sera conduite par un consultant national (individuel), avec au minimum un master en géographie, agroéconomie, environnement, sciences sociales, ou tout diplôme jugé équivalent ;

Il doit :

  • avoir au moins dix (10) ans d’expériences professionnelles pertinentes en matière d’évaluation des projets sur la migration et de développement durable;
  • une expérience antérieure avec les méthodologies de suivi axé sur les résultats et les méthodes d’évaluation des projets sur le terrain;
  • une connaissance technique des domaines principaux ciblés (gestion des migrantes agroéconomies, développement rural, formation professionnelle et insertion socio économique, et activités génératrices de revenus), ou domaines connexes ;
  • une connaissance du BMZ, Pain pour le Monde et AME;
  • des compétences en renforcement des capacités des migrants et des expulsés et du suivi des impacts
  • avoir au moins une expérience similaire dans un pays post conflit.
  • Une maîtrise du français (oral et écrit).
  • Une bonne connaissance du contexte du Mali et des régions d’intervention du projet est un atout
  • Avoir des compétences diverses dans la gestion des projets;

Langues Requises : le ou la candidat (e) doit maîtriser parfaitement le français.

Critères d’Evaluation

L’évaluation des offres se déroule en deux temps. L’évaluation des propositions techniques est achevée avant l’ouverture et la comparaison des propositions financières.

  1. Les propositions techniques

Elles sont évaluées sur des critères suivants en rapport avec les termes de référence.

Pour information, la proposition technique sera évaluée sur son degré de réponse par rapport aux termes de référence et sur la base des critères suivants :

 

Critères Note
Compréhension de la mission 10 points
Qualification (expériences, travaux similaires et diplômes) 40 points
Méthodologie et Plan de travail 50 points
Total  100 points

 

Seront jugées qualifiées, les propositions techniques qui obtiendront 70% de la note maximale de 100 points ; cette note technique sera pondérée à 70%.

Les propositions financières

Le/la consultant (e) fait sa proposition financière suivant le tableau des coûts. Il doit proposer un montant forfaitaire et présenter dans le tableau des coûts la ventilation de ce montant forfaitaire.

Dans une deuxième étape du processus d’évaluation, les enveloppes financières seront ouvertes et les offres financières comparées ; une note financière sera calculée pour chaque proposition sur la base de la formule :

Note financière A = [(Offre financière le moins disant) /Offre financière de A] x 30

Le/la Consultant (e) avec le cumul de notes (technique pondérée + financière) le plus élevé sera retenu pour le contrat.

 

 

  1. DOCUMENTS CONSTITUTIFS DE L’OFFRE :

Pour démontrer leurs qualifications, les candidat (e)s devront soumettre une offre qui comprendra les documents suivants :

 

Document Description Forme
Curriculum Vitae CV actualisé en y incluant surtout votre expérience des missions similaires et indiquant au moins 3 (trois) personnes de référence.  Format PDF
Diplômes Envoyer les copies de vos diplômes Format PDF, JPG ou PNG
Tableau des coûts Remplir le tableau PDF

 

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